"... Ryad aidera à hauteur de 5 milliards de dollars les nouvelles autorités égyptiennes, plus proches de ses intérêts que la présidence du Frère musulman Mohamed Morsi sur lequel l’Arabie veillait du coin de l’œil.
« Vu d’Arabie, la vraie priorité, c’est l’Iran », reconnait un diplomate familier du royaume des deux mosquées sacrées. « Et de ce point de vue, Ryad a toujours considéré l’Egypte comme sa profondeur stratégique face à l’Iran ».
D’où l’avertissement que les responsables saoudiens avaient adressé l’an dernier à Morsi après son élection à la présidence de la République, alors qu’un réchauffement des relations égypto-iranienne était envisagé : « Si vous faites le moindre geste à l’égard de l’Iran, alors ne comptez plus sur nous pour vous aider».
En août 2012, Mohamed Morsi s’était rendu à Téhéran pour participer au sommet des pays non-alignés, et six mois plus tard, Mahmoud Ahmadinejad effectua la première visite officielle au Caire d’un président iranien depuis 1979. « N’oubliez pas que l’Iran a financé en sous-main les Frères musulmans égyptiens pendant leur période d’ostracisme sous Hosni Moubarak », rappelle un expert iranien à Téhéran, où une rue porte toujours le nom de l’islamiste égyptien auteur de l’attentat qui coûta la vie au président Anouar al-Sadate.
Aujourd’hui, Ryad s’inquiète des ambitions nucléaires de l’Iran et fait tout pour empêcher l’expansionnisme chiite de Téhéran dans un monde arabe sunnite, vu comme l’arrière-cour de l’Arabie, que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak et à fortiori dans la Péninsule arabique, où les minorités chiites constituent des relais d’influence de l’Iran.
« Les wahhabites (adeptes de cette doctrine rigoriste en vigueur en Arabie, ndlr) n’aiment pas trop les Frères musulmans, analyse le diplomate précité. Pour eux, les Frères musulmans utilisent la religion à des fins politiques, mais ce ne sont pas de vrais musulmans, tandis que eux se considèrent comme des purs qui respectent les préceptes du prophète. Mais comme les Saoudiens sont des gens pragmatiques, ils se sont dit en voyant les Frères musulmans remporter les élections en Egypte et en Tunisie, on verra bien s’ils parviennent à gérer ces pays. D’autre part, les Saoudiens estimaient que ce n’est pas dans notre intérêt que l’Egypte soit déstabilisée. On sera donc obligé de les aider un peu, mais on met un garde-fou : attention, pas de rapprochement avec l’Iran".
"Leur sentiment, poursuit ce diplomate, c’est qu’à partir du moment où ces pays, comme la Tunisie et l’Egypte, vivent du tourisme, ils auront du mal à assurer leurs fins de mois. Et comme l’Occident est ruiné, ce n’est pas l’Occident qui peut leur donner de l’argent, donc la seule aide que l’Egypte et la Tunisie pourront recevoir viendra des pays du Golfe. Ces régimes issus des Frères musulmans sont obligés de faire amende honorable », expliquaient les responsables saoudiens à leurs interlocuteurs l’an dernier. On doit se frotter les mains aujourd’hui en Arabie, même si toute expression de mécontentement populaire est aussi un motif d'inquiétude pour la monarchie..."
"'America is something that can be easily moved. Moved to the right direction.They won’t get in our way'" Benjamin Netanyahu
Thursday, July 11, 2013
Riyadh runs to assist Egypt but maintains 'veto' over Iran
Malbrunot's infatuation with 'oily & gassy Arabs' is notable.
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