Friday, May 6, 2011

"..Les États-Unis ont rapidement réussi à démanteler l'axe fort de la région: la Turquie, la Syrie, de l'Iran & du Qatar..."

My friend Scarlet Haddad writes this good piece in L'Orient le Jour, via Josh Landis:
"Alors que l'actualité locale fait désespérément du surplace, les yeux des Libanais restent fixés sur la situation en Syrie. Les approches divergent selon le camp politique. Pour le 8 Mars, le président syrien aurait remporté la manche et son recours à la force, accompagné d'un processus de réformes, aurait porté ses fruits, puisque Deraa serait désormais pacifiée et le calme serait en train de revenir progressivement sur l'ensemble du territoire syrien. Le 14 Mars, lui, donne un tout autre son de cloche, affirmant que la semaine qui s'achève aujourd'hui devrait voir une recrudescence des émeutes qui seraient en train de s'étendre à de nouvelles localités, comme la grande ville d'Alep, restée jusque-là calme, alors que les condamnations de la communauté internationale augmentent et celle-ci se dirigerait vers l'adoption de sanctions importantes contre le régime.
Comme on peut le constater, les opinions sont très divergentes. Mais s'il est encore difficile de se prononcer sur l'issue de ce bras de fer entre le régime syrien et ses opposants (ou ses comploteurs, selon la version officielle), on peut déjà constater que, contrairement à certaines allégations, le régime est soutenu par l'armée, qui est restée unie, et ses services de sécurité, ainsi que globalement par les hommes de religion, et enfin par la bourgeoisie commerçante, soucieuse de stabilité. En face de lui, il est désormais clair que les opposants s'articulent autour des Frères musulmans, qui constituent la force la mieux structurée et la plus étendue en Syrie. Ceux-ci se sont dévoilés à travers des réunions et des conférences de presse données en Turquie.
'Revolutionary-Reactionary Islam!'
Certains analystes estiment à cet égard que la nouvelle stratégie de l'administration américaine reposerait justement sur l'utilisation des Frères musulmans dans l'ensemble du monde arabe pour combattre l'Iran et ses alliés. Ces analystes ajoutent que maintenant qu'ils se sont débarrassés d'Oussama Ben Laden, les Américains peuvent de nouveau miser sur le courant islamiste pour juguler l'influence iranienne au Moyen-Orient. Ils auraient confié la mission de rendre les Frères musulmans « fréquentables » au parti au pouvoir en Turquie qui représente un islam moderne jugé tout à fait acceptable par l'administration américaine. Cette dernière devait toutefois auparavant frapper un grand coup pour justifier le recours à ces organisations longtemps considérées comme terroristes et non fiables.
Ce fut la mort de Ben Laden, considéré comme l'ennemi public numéro 1 des Américains et de la communauté internationale en général. Les États-Unis ont pendant des années justifié leur appui au régime de Hosni Moubarak en Égypte par le fait que la seule relève possible est formée des Frères musulmans. Ces derniers s'apprêtent aujourd'hui à se lancer dans la prochaine bataille électorale en réclamant la moitié des sièges au Parlement, après avoir formé un parti officiellement laïc, comme l'exige la Constitution du pays. En parallèle, les Frères musulmans de Syrie, qui se sont choisi un nouveau leader, Riyad Chakfa, ont le champ libre à partir d'Istanbul. Championne de l'islam à visage acceptable pour les Américains, la Turquie serait ainsi visiblement appelée à remplacer l'Égypte comme leader des pays musulmans proaméricains dans la région. En même temps, les États-Unis ont rapidement réussi à démanteler ce qui était considéré comme l'axe fort de la région et qui était formé de la Turquie, de la Syrie, de l'Iran et du Qatar. Le Qatar s'est ainsi aligné sur la politique turque qui, elle, ne dissimule pas ses critiques à l'égard du régime syrien..." (continue, here)

1 comment:

Anonymous said...

She is on the same line as Fida' 3itani from akhbar who wrote a very black article yesterday .
Scarlett was my classmate long time ago and I always wondered why is she writing for such a bad newspaper?She is way above this league...
My turkish friend and colleague(ambassador's wife)warned me years ago about Erdogan and his party as an american creation and I was too naive to believe her though Karen Hughes upon leaving her post at the state department made a declaration(2006 or 2007?)claiming that among the people she trained were Gul and Babajan.Our worst nightmare may become true,byebye Palestine?