Dans une interview à la chaîne libanaise Al Manar, Emile Lahoud, l'ancien président libanais, a accusé les régimes arabes de complicité avec l’axe israélo-américain, dans leurs positions autour des questions moyen-orientales.
Emile Lahoud a relaté des faits inhérents aux sommets de la Ligue arabe, sur lesquels planait toujours l’ombre des Etats-Unis et d’Israël. Il a évoqué le sommet arabe tenu à Beyrouth en 2002, à l’issue duquel a été adopté l’initiative de paix arabe, celle de l’Arabie Saoudite. Dans sa version initiale, qui lui a été soumise par le ministre des Affaires étrangères saoudien, ladite initiative ne mentionnait pas « le droit de retour ». Chose que le Liban récusait catégoriquement. « J’ai signifié aux ministre des Affaires étrangères saoudien, égyptien et au SG de la Ligue arabe Amr Moussa, que jamais, je ne signe, alors que j’étais président du sommet, un plan de paix qui occulte le droit de retour des Palestiniens ». Et leur réponse était : « voulez-vous qu’on dise que le sommet du Liban a échoué ? » Et moi de rétorquer : Qu’il échoue, ça m’importe peu".
Et de poursuivre : « face à mon insistance, l’un des ministres a appelé Colin Powell, alors chef du département d’Etat américain, qui lui, a contacté le ministre des AE israélien pour lui faire part de l’attachement du sommet du Liban au droit de retour. C’est à ce moment là que cette question a été ajoutée dans la déclaration finale. Mais, avec ça, Israël s’obstine à renier ce droit aux Palestiniens".
Emile Lahoud a aussi évoqué la position arabe au moment de la guerre contre le Liban. "Certains régimes arabes ont dénoncé à l’époque ce qu’ils ont appelé « l’aventure du Hezbollah, et sa résistance face à Israël. Alors que c’étaient eux qui nous menaient dans une aventure du fait de leur démission, de leur lâcheté". Il a encore parlé de la tentative du premier ministre libanais Fouad Siniora de lui faire signer un document stipulant le désarmement du Hezbollah. "Certains voulaient faire passer cette décision alors que le Hezbollah est sorti victorieux de la Guerre, un projet que j’ai refusé de cautionner et qui a fini par être étouffé dans l’œuf."
L’ancien président libanais, d’obédience chrétienne, a cité les tentatives occidentales qui visent à attiser la division interconfessionnelle, notamment entre sunnites et chiites, a fortiori, au Liban qui renferme de nombreuses ethnies et confessions. Il a cité l’exemple de la guerre contre Gaza où le Hezbollah, le chiite soutient Hamas, le sunnite . « C’est pas une affaire d’appartenance confessionnelle, la résistance est animée d’un idéal commun : mettre fin à l’injustice et reconquérir les terres. Moi, on m’a élevé à ne jamais jeter l’éponge quand je suis dans mon droit. Peu importe si celui que je soutiens n’a pas la même religion ou les mêmes opinions que moi, il suffit que sa cause soit juste pour que je lui donne tout mon soutien".
Lahoud considère qu’il est clair qu’il y a des complicités arabes dans l’actuelle agression contre Gaza, notamment de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite qui se plient au bon vouloir des Etats-Unis et d’Israël. Chacun des pays arabes a un agenda politique qu’il veut mener à terme. Israël ainsi que les pays arabes ont décidé de mener cette guerre au moment où il y a un vide au pouvoir étasunien. Ils veulent se débarrasser de Hamas, et redistribuer les cartes dans la région. Et après, lorsque Obama sera effectivement aux commandes, ils reviennent à parler du processus de paix, de Camp David, des accords d’Oslo, d’Annapolis etc, a-t-il laissé entendre..Et de renchérir : "Mais de quelle paix, s’agit-ils alors qu’une guerre sauvage est en train de tuer nos enfants en Palestine ». Emile Lahoud a déploré l’incapacité arabe de ne pas pouvoir tenir un sommet, à l’heure où l’urgence pour une telle réunion se fait plus que jamais sentir. « Ce sommet doit se tenir et les pays arabes doivent exprimer une position claire envers cette guerre contre Gaza et non déléguer la question au Conseil de Sécurité, tout en sachant pertinemment qu’il nous bloque par le veto américain".
Au sujet de la position de la Syrie, selon laquelle le sommet arabe doit avoir lieu quel que soit le nombre de pays qui y participent, Lahoud se dit y être favorable. « Que chaque dirigeant arabe montre son vrai visage », martelant que les pays arabes ont plusieurs cartes à abattre pour faire pression sur les Etats-Unis et mettre un terme au veto américain.
Il a salué la position de la Turquie envers cette guerre et le courage d’Erdogan qui a écouté la voix de sa rue, pressant les régimes arabes de lui emboîter le pas.
Le sommet de Beyrouth me fait revenir certains souvenirs: -la délégation Palestinienne voulait quitter le sommet parce que la parole n'a pas été donné à feu Yasser Arafat cloîtré dans une chambre à la Mokataa, peut être la honte de voir un chef d'état arabe dans cette situation! quelque temps après ils l'ont vu mourir comme ils ont vu un deuxième se faire pendre en direct par un gouvernement avec lequel incessamment il se réconcilieront. -le lendemain de la lecture de la proposition arabe de paix ariel sharon a commencé un massacre en territoires palestinien, qui s'est soldé par des centaines de morts.
Je suis dans l'embarras de dire que si l'ONU a résolu certains conflits, parfois par la force tout en étant resté inéfficace et injuste dans le conflit palestino-israelien, la ligue des état arabes, elle, ne peut prétendre à aucune action favorable à la nation arabe, et je me permets de défier quiconque me prouver le contraire.
"'America is something that can be easily moved. Moved to the right direction.They won’t get in our way'" Benjamin Netanyahu
Wednesday, January 7, 2009
Emile Lahoud démasque les régimes arabes
Publié le mercredi 07 janvier 2009 à 11:47
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
1 comment:
ranslation: French » English
Émile Lahoud unmasks the Arab regimes
Published on Wednesday 07 January 2009 at 11:47
In an interview with the Lebanese Al-Manar channel, Emile Lahoud, the former Lebanese president, has accused Arab regimes of complicity with the Israeli-American axis in their positions on issues of Middle East.
Émile Lahoud told the facts to the summits of the Arab League, which is still the shadow of the United States and Israel. He referred to the Arab summit held in Beirut in 2002, following which was adopted the Arab peace initiative, that of Saudi Arabia. In its original version, which was submitted by the Minister of Foreign Affairs of Saudi Arabia, the initiative did not mention the "right of return". Thing that Lebanon categorically challenged. "I served on the Foreign Minister of Saudi Arabia, Egypt and the SG of the Arab League Amr Moussa, as ever, I can sign, while I was chairman of the summit, a peace plan that obscures the right of return of Palestinians ". And their response was: "Would you say that the summit of Lebanon has failed? "And I said, it fails, it bit me."
He continued: "face to my insistence, one of the ministers called Colin Powell, then head of the U.S. State Department, which has contacted the Minister of Foreign Israel to express the commitment of the summit Lebanon to the right of return. It was at that moment that this question was added in the statement. But with this, Israel continues to deny that right to the Palestinians. "
Émile Lahoud also spoke of the Arab position during the war against Lebanon. "Some Arab regimes have at the time denounced what they called" the adventure of Hezbollah and its resistance to Israel. So they were the ones who led us into an adventure because of their resignation, their cowardice. " He even talked about the attempt by the Lebanese Prime Minister Fouad Siniora to sign a document stipulating the disarmament of Hezbollah. "Some wanted to pass this decision while Hezbollah has emerged victorious from the war, a project that I refused to endorse and which has come to be nipped in the bud."
The former president of Lebanon, Christian adherents, cited Western attempts aimed at inflaming inter-division, especially between Sunnis and Shiites, especially in Lebanon, which contains many ethnicities and faiths. He cited the example of the war against Gaza, where Hezbollah, the Shiite supports Hamas, a Sunni. "It's not a matter of religious affiliation, the resistance is motivated by a common goal: to end the injustice and reclaim the land. Me, I was raised to never give up when I'm in my right. Whether the support that I did not have the same religion or same views as me, just that its cause is just that I give him my full support. "
Lahoud considers that it is clear that there are Arab complicity in the current aggression against Gaza, including Egypt and Saudi Arabia who bend to the whims of the United States and Israel. Each Arab country has a political agenda that he wants to complete. Israel and the Arab countries have decided to conduct this war when there is a vacuum in American power. They want to get rid of Hamas, and redistribute the cards in the region. And later, when Obama is actually in control, they come to talk about the peace process, Camp David, Oslo agreements, etc. Annapolis, he suggested ..
And another way: "But what kind of peace, then, is a savage war is killing our children in Palestine." Emile Lahoud deplored the failure of Arab can not hold a summit at the a time when the urgency for such a meeting is more than ever felt. "This summit must be held and the Arab countries should express a clear position against this war against Gaza and not delegate the matter to the Security Council, knowing fact that we blocked by the U.S. veto. "
About the position of Syria, that the Arab summit must take place irrespective of the number of countries involved, Lahoud is said to be favorable. "Every Arab leader is showing its true face," says that Arab countries have many cards to be slaughtered to put pressure on the United States and put an end to the U.S. veto.
He praised Turkey's position against this war and the courage to Erdogan who listened to the voice of the street, urging the Arab regimes to follow suit.
The Beirut summit me back some memories:-Palestinian delegation would leave the summit because the floor was not given to Yasser Arafat cloister fire in a room in the Mokataa may be ashamed to see a head of Arab state in this situation! some time after they were dying as they saw a second hang directly by a government with which he immediately reconciled. -the day after the reading of the Arab peace proposal Ariel Sharon began a massacre in Palestinian territories, which resulted in hundreds of deaths.
I am embarrassed to say that if the UN has resolved some conflicts, sometimes by force but remained ineffective and unfair in the Palestinian-Israeli conflict, the League of Arab States, it can not claim any action favorable to the Arab nation, and I would defy anyone to prove me otherwise.
WILL
Post a Comment