Wednesday, November 21, 2007

"Chirac mis en examen"

L'ancien président de la République Jacques Chirac a été mis en examen pour détournement de fonds dans le cadre de l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris. Il était entendu depuis 8 h 30 du matin, au pôle financier de Paris, par la juge Xavière Simeoni, a indiqué son avocat, Jean Veil. Déjà entendu le 19 juillet, dans ses nouveaux locaux professionnels, par le juge de Nanterre Alain Philibeaux, chargé de l'affaire des emplois de complaisance du RPR, M. Chirac n'a pu cette fois éviter de se déplacer dans le cabinet du magistrat, Mme Simeoni demeurant inflexible sur ce sujet. Elle est chargée d'enquêter sur les chargés de mission employés entre 1983 et 1995 au cabinet du maire de Paris, Jacques Chirac (1977-1995).
Au total, une vingtaine de personnes sont poursuivies dans cette affaire, dont l'ancien secrétaire d'Etat, Raymond-Max Aubert, Michelle de Charette, épouse de l'ancien ministre (UDF) des affaires étrangères, Marie-Thérèse Poujade, épouse de l'ancien maire (RPR) de Dijon, Robert Poujade, ou encore l'ancien secrétaire général de Force ouvrière, Marc Blondel, qui a bénéficié, pendant dix ans, d'un garde du corps payé par la ville de Paris. M. Blondel, qui avait reconnu une "erreur" a depuis remboursé les salaires versés.
C'est aussi dans ce dossier qu'Alain Juppé a été entendu, comme témoin, le 15 mai. La Cour de cassation a rejeté, mardi 26 juin, les pourvois de plusieurs mis en examen – dont Michel Aurillac, ministre de la coopération en 1986-1988, et trois ex-directeurs de cabinet de M. Chirac : Michel Roussin (1989-1993), Daniel Naftalski (1986-1989) et Robert Pandraud (1983-1986) – dans cette procédure, validant ainsi l'enquête judiciaire.
M. Chirac a été le signataire d'un contrat établi par la Ville de Paris en faveur d'Alain Costecalde, chauffeur du sénateur RPR Lucien Lanier, faussement affecté au cabinet du maire en qualité de chargé de mission, le 10 janvier 1990. Dans un texte publié dans Le Monde daté du jeudi 22 novembre, l'ancien président de la République veut replacer cette affaire dans le contexte de l'époque et tente d'expliquer les raisons de ces embauches successives.

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